Catherine Solaris

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L'importance des titres
Publié par Catherine Solaris dans Réflexions • 2013-06-21 20:42:52
Les derniers mois ont été plutôt difficiles, j’ai eu une paralysie de Bell et d’autres douleurs. Je me disais dernièrement « C’est ça, comme toujours, je dois tout faire toute seule, personne n’est là pour moi. » Non! Il y a plein de gens! Juste pas ceux que je voudrais, ceux dont j’avais « besoin », eux, sont complètement absents.

Je remonte à novembre passé, lors de ma paralysie. Ça commence avec ce médecin, au fin fond d’une ville où je ne serais surement jamais allée sans cette maladie. Il me fait mon diagnostic, puis commence à me poser des questions sur moi… pour finalement me donner des conseils de vie sur les choix que je m’apprête à faire. Il me sort des trucs plutôt précis, entre autres sur mon côté créatif, alors que je ne le connais même pas!

La pharmacienne ensuite, qui a son entreprise dans un petit village, me traite d’une manière si… maternelle. Elle est douce, compréhensive, elle prend le temps de me servir et de me conseiller. Ses yeux sont remplis de compassion, elle me souhaite réellement de guérir. J’ai l’impression qu’il s’agit d’une personne que j’ai connue toute ma vie, qui tient réellement à moi. Pourtant, je viens à peine de la rencontrer, elle croise ma route et je ne la reverrai probablement jamais.

Puis décembre, une invitation à un souper de Noël avec les collègues. Ce sont des gens de la campagne, des êtres si chaleureux. Je pense que je n’ai pas eu un Noël aussi magique depuis l’âge de 10 ans. Ils sont joyeux, pleins de vie! Ils sont aussi « solidaires », personne n’est mis à part, on fait parti d’un tout. Je ne suis là que depuis un mois, mais je fais partie de ce tout quand même. Je ressens une joie partagée, un véritable sentiment d’humanité. C’est beau.

Fin décembre, la dérape sur l’autoroute. J’ai souvent vu des gens « prendre le champ » comme on dit et personne ne venait les aider. J’arrive trop vite dans une courbe, glace et tempête de neige font que je fais un tour sur moi-même pour finalement arrêter, l’arrière du véhicule dans un banc de neige. Cinq minutes pour reprendre mon souffle, un homme arrive pour m’aider. Un second le voit, lui aussi décide de donner un coup de main. Cinq minutes plus tard, je suis déjà de retour sur la route! Ces deux sauveurs étaient de purs altruistes.

Il y a cet ami de Trois-Rivières, toujours là pour m’écrire des mots gentils, encourageants, toujours des phrases pleines de sagesse, inspirantes. Cette amie française, qui prend des nouvelles régulièrement, qui s’intéresse aussi à mes projets et me redonne de l’inspiration (beaucoup!). Et cette toute nouvelle amie, qui m’offre une soirée de détente ultime; la tisane, le tirage de carte, la séance de Reiki avec des bols tibétains, ça fait un bien fou!

De retour à mon ancien travail (ouais, j'avais quitté, mais je suis revenue et heureusement!), les collègues que j’appréciais tant. Plus d’une vingtaine qui demandent comment je vais et prennent le temps d’écouter, qui me conseillent et me donnent des infos, qui m’offrent un « lift » pour aller quelque part, qui m’offrent des fleurs et des petits mots (activités de l’entreprise ça :) ), qui me donnent des conseils pour les études dans lesquelles je veux me lancer (la morale du Dr du début était en partie là-dessus), qui me trouvent des rendez-vous, même une qui note à son agenda la date de mon rendez-vous pour m’y conduire si je me sens trop mal. Je vais assez bien pour y aller, mais c’est extrêmement gentil! Et cette autre qui comprend si bien ce que je lui exprime... qu’elle trouve les bons mots à ma place.

Finalement, j’en viens à cette réflexion. Pourquoi donner de l’importance à des gens parce qu’ils sont de la famille ou des amis de longue date? Un titre ne donne pas droit à un amour inconditionnel et éternel. Peu importe qui elle est, cette personne doit prouver sa valeur, au quotidien. Autrement dit, ce titre ne leur donne pas une place à nos côtés pour le reste de notre vie. Il faut mériter cette place.

Que dire de l’amitié de longue date? S’il n’agit plus comme un ami : ne tient pas ses promesses, nous manque de respect; ce n’est plus un ami. Pour être une sœur, il faut agir comme tel. Pour être un ami, il faut agir comme tel. Sinon, le titre n’est plus valable. Le lien affectif est brisé et cette personne devient une connaissance, rien de plus.

Pourquoi devrait-on continuer de considérer une personne qui nous a manqué de respect, parce qu’elle a un « titre »? Pourquoi laisse-t-on les gens nous faire du mal ou nous ignorer sous prétexte qu’ils sont de la famille? Quelle dette avons-nous donc envers ces liens de sang?

Il y a des amies que j’aurai pu nommer sœur ou des amis frère, même plusieurs femmes comme mère. C’est eux, ceux qui sont là, ceux qui aident, qui sont intéressés par nous, c’est à eux qu’on doit donner notre attention, donner de notre énergie!

Comme je l’ai réalisé dernièrement, il est facile de dire que personne n’est là pour nous, mais ouvrons-nous vraiment les yeux? Il y a toujours des gens présents. Ce ne sont peut-être pas ceux qu’on aimerait qui nous rendent service, à qui ont aurait aimé se confier, mais des gens sont là. Pour notre bien, pour illuminer nos journées, nous faire sourire. Même sur Facebook, quand un « ami » de notre liste poste la bonne phrase… exactement au bon moment!

Je crois qu’il faut apprendre à sortir des règles, des lois établies et voir avec l’esprit ouvert et libre ce qui est réellement.

Peut-être que si on agissait tous ainsi on imposerait plus de respect aux autres, on demanderait plus de compréhension, on irait chercher des gens avec plus de compassion et de chaleur humaine. Les gens « malfaisants » n’auraient plus quelqu’un sur qui « frapper » si chacun leur disait « c’est assez, peu importe qui tu es, c’est assez ! » Ils apprendraient probablement à agir correctement avec les gens pour ne pas se retrouver seuls…

C’est un autre des exercices de pensée positive où on s’entraine à « focusser » que sur les bonnes choses et à faire fi du reste. Restez concentrés sur les bonnes personnes, donnez-leur de l’importance et laissez faire les autres… peu importe leur titre.

Gentils inconnus :p Merci pour votre lecture, je l’apprécie sincèrement.

Catherine

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